Pourquoi les États arabes se taisent sur la question palestinienne? » Musulman et fier de l'être
Depuis la chute de l’Empire Ottoman, le sort du monde arabe est lié à celui de la Palestine, non l’inverse. La Palestine s’est retrouvée en effet au coeur de l’idée d’unité arabe qui a émergé avec la Première Guerre mondiale. Elle est au centre du combat nationaliste arabe depuis l’entre-deux-guerres et en même temps la Palestine n’occupe qu’une place secondai- re face à la priorité des nouveaux États arabes, celle de construire leur propre État.
Une idée répandue dans une certaine historiographie courante et dans la propagande israélienne présente la Nakba provoquée par l’incurie et par le manque de soutien des pays arabes à la cause palestinienne. C’est un débat inapproprié : la Palestine est devenue une question arabe à l’heure du refus d’Israël et au moment où les États arabes se sont crispés dans leur refus d’Israël. Il faut dire aussi que tous les régimes arabes ont été déstabilisés par la défaite en Palestine. Les pouvoirs arabes ont été discrédités et renversés pour la plupart. La jeune génération de ces États, engagés dans une véritable mission contre l’impérialisme, a mis en place des régimes militaires, préparant en quelque sorte la dérive policière de ces États dans les années soixante et soixante-dix. En même temps, la défaite arabe de Palestine a entraîné la naissance et l’utilisation des mythes palestiniens. Ceux-ci ont servi à légitimer, par la suite, les nouveaux régimes arabes. La Palestine fait l’objet de surenchère de la part des pays arabes : c’est un moyen facile de mobilisation nationaliste, en tout cas, un moyen facilement utilisé par les régimes arabes, à l’heure même où les défaites successives des armées arabes conduisent le mouvement palestinien à vouloir s’émanciper de la tutelle des États arabes.
Depuis la chute de l’Empire Ottoman, le sort du monde arabe est lié à celui de la Palestine, non l’inverse. La Palestine s’est retrouvée en effet au coeur de l’idée d’unité arabe qui a émergé avec la Première Guerre mondiale. Elle est au centre du combat nationaliste arabe depuis l’entre-deux-guerres et en même temps la Palestine n’occupe qu’une place secondai- re face à la priorité des nouveaux États arabes, celle de construire leur propre État.
Une idée répandue dans une certaine historiographie courante et dans la propagande israélienne présente la Nakba provoquée par l’incurie et par le manque de soutien des pays arabes à la cause palestinienne. C’est un débat inapproprié : la Palestine est devenue une question arabe à l’heure du refus d’Israël et au moment où les États arabes se sont crispés dans leur refus d’Israël. Il faut dire aussi que tous les régimes arabes ont été déstabilisés par la défaite en Palestine. Les pouvoirs arabes ont été discrédités et renversés pour la plupart. La jeune génération de ces États, engagés dans une véritable mission contre l’impérialisme, a mis en place des régimes militaires, préparant en quelque sorte la dérive policière de ces États dans les années soixante et soixante-dix. En même temps, la défaite arabe de Palestine a entraîné la naissance et l’utilisation des mythes palestiniens. Ceux-ci ont servi à légitimer, par la suite, les nouveaux régimes arabes. La Palestine fait l’objet de surenchère de la part des pays arabes : c’est un moyen facile de mobilisation nationaliste, en tout cas, un moyen facilement utilisé par les régimes arabes, à l’heure même où les défaites successives des armées arabes conduisent le mouvement palestinien à vouloir s’émanciper de la tutelle des États arabes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire